20.11.07

Syllogismes de l'amertume ferroviaire

La réforme des "régimes spéciaux" (dont Georges Lane rappelle qu'ils résultent de privilèges octroyés "au moment du coup d'état de 1945-46" qui créa la sinistre SS), ce n'est finalement qu'une paille (des centaines de millions d'euros) par rapport aux déficits des régimes de retraite (plusieurs milliards d'euros), eux-mêmes une paille par rapport à la dette publique (des milliers de milliards d'euros)...

Jean-Louis Caccomo le rappelle, les retraites sont dans l'impasse : "l’alignement des régimes spéciaux sur le régime général n’y changera rien, car les régimes spéciaux vont intégrer un régime potentiellement condamné".

Aussi, quand on voit la difficulté à changer à la marge l'usine à gaz franchouillarde, on se dit qu'il n'y a plus d'espoir, sauf à espérer une faillite rapide plutôt qu'une longue agonie.

A quelque chose malheur est bon. Avec ces grèves, je voyage gratuitement, et je peux attendre les rares RER qui passent en relisant les Syllogismes de l'amertume de Cioran :
Quelle tristesse de voir des grandes nations mendier un supplément d'avenir !
Au contact des Français, on apprend à être malheureux gentiment.
Dans la stupidité il est un sérieux qui, mieux orienté, pourrait multiplier la somme des chefs-d'œuvre.

Aucun commentaire: